Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf)

Résumé en texte

Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf)

La Zlecaf une opportunité pour l'Afrique.

A ce jour, 54 pays sur 55 sur le continent ont déjà signé l?Accord instituant la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), tandis que 34 l?ont déjà ratifié.
'' Kinshasa bénéficie d?un moratoire allant de 10 à 13 ans, avec une possibilité de rallonge de 5 ans, pour matérialiser la libéralisation progressive des droits de douane dans le cadre de la Zlecaf '', peut-on lire dans les termes de l?Accord signé par les Etats Africains et récemment ratifié par la République Démocratique du Congo (RDC) dont la rédaction du Journal Télévisé Diplomatique (JTD)via sa rubrique "flash Éco"s'est entretenu avec Philippe Katumba, Analyste économique.

En effet, les chefs d?Etats africains se sont accordés sur la mise en place effective de la Zone de libre-échange continentale africaine, en dépit de la pandémie liée à la covid-19.
Le 1er janvier 2021, la Zlecaf est entrée en vigueur pour les pays ayant ratifié l?Accord, alors que cette mise en place était initialement prévue pour le 1er juillet 2020, mais elle a été retardée à cause de la pandémie de covid-19.
Au total, 34 pays sur 54 ont déjà ratifié l?Accord et le compte officiel du processus d?érection des barrières non tarifaires en Afrique a été lancé. Pour ce faire, les Etats membres et les unions douanières ont été exhortés à présenter des offres tarifaires d?ici à juin 2021.

Il sied de reconnaitre que l?Afrique continue d?être emprisonnée dans un modèle économique colonial, qu?il est important de dépasser, à travers une mise en ?uvre agressive de la Zlecaf, un outil incontournable de la transformation économique du continent et du développement industriel sur le long terme.

Rappelons par ailleurs qu?à ce jour, 54 pays sur 55 dont la RDC ont déjà signé l?accord instituant la Zlecaf, tandis que 34 l?ont déjà ratifié.
S'agissant particulièrement de la RDC, bénéficie d?une période allant de 10 à 13 ans pour matérialiser une '' libéralisation progressive '' des droits de douane dans le cadre de la Zlecaf. C?est ce qu?indiquent les termes de l?Accord signé par les Etats Africains et récemment ratifié par le Congo-Kinshasa.

'' En tant que pays moins avancé (PMA) et confronté à des défis liés à la diversification de l?économie tributaire aux matières premières, à la construction des infrastructures de base et à l?amélioration de l?offre énergétique, à l?amélioration du climat des affaires et à la pacification du pays, la RDC a l?avantage de ne pas ouvrir ses barrières tarifaires tout de suite après la ratification '', a affirmé Philippe katumba Analyste économique au cours de cette interview exclusive "Flash Éco"

Il s?agit en effet d?une période à capitaliser par ses gouvernants congolais afin de mieux préparer l?économie nationale à faire face à la concurrence. Une période qui peut être prolongée de cinq ans, si et seulement si la RDC le sollicitait le moment venu pour mieux organiser le libre-échange à l?échelle du continent africain pour au moins 90% des produits.
Entre-temps, le Gouvernement Congolais va devoir renforcer ses mesures de sauvegarde de l?industrie locale pour la protéger contre la concurrence déloyale et lui donner le temps d?être compétitive face à la concurrence extérieure tout en réduisant progressivement la dépendance du pays de l?extérieur.

Au niveau du Ministère du Commerce Extérieur, le ministre sortant Jean-Lucien Bussa Tongba rassure d?une double protection : d?abord, de l?industrie par les mesures de sauvegarde. Ensuite, celle des consommateurs par l?accès aux produits de qualité à des prix abordables.
De ce fait, soutient l'homme d'État congolais, les listes de concessions tarifaires de la RDC élaborées par la Direction Générale des Douanes et Accises (DGDA) en collaboration avec la Fédération des Entreprises du Congo (FEC) ont été déjà transmises au niveau de la Zlecaf.

En rappel, la Zlecaf pourrait, d?après la Banque Mondiale (BM), permettre de réorganiser les marchés et les économies de la région, entraînant la création de nouvelles industries et l?expansion des secteurs clés. Les gains économiques d?ensemble seraient variables, les plus importants bénéficiant aux pays qui auront mis en place des politiques économiques idoines.
Quoi de plus normal que ces externalités positives soient favorables avec une augmentation de 14% de revenus pour les pays concernés.

La Zlecaf stimulerait également de manière significative le commerce africain, les échanges intra-régionaux dans le secteur manufacturier. Les exportations intracontinentales augmenteraient de 81% tandis que la progression vers les pays non africains serait de 19%.

C?est dans ce décor ainsi planté visant l?élimination progressive des barrières tarifaires et non-tarifaires au commerce des marchandises ainsi que la libéralisation progressive du commerce des services sur le commerce intra-africain que la Zlecaf offre des possibilités commerciales immenses notamment à la RDC et lui permet de tirer partie de tous ces avantages.