JT Diplomatique #50ans Francophonie. ITW. CCIFC avec Mme. Sophie-Olivier & Mr. Ambroise Tshiyoyo

Résumé en texte

ITW : Installation des antennes provinciales de la CCIFC

Ambroise Tshiyoyo : " C'est une façon de montrer que le Congo n'est pas seulement Kinshasa ''.

Il est bien connu dans le monde des affaires, plus particulièrement dans le secteur bancaire rd-congolais. Il est le Vice-président en charge des relations extérieures de la Fédération des Entreprises du Congo (FEC). Il est le Président en exercice du Conseil d'administration de la Chambre de Commerce et d?Industrie Franco-Congolaise (CCIFC), partenaire d?affaires privilégié en République Démocratique du Congo (RDC). Il est fin mandat après quatre ans de dur labeur passés à la tête de cette organisation patronale mais pendant les douze prochains mois, les derniers de son mandat, il va encore présider à la destinée de cette Chambre consulaire. Il, c'est Monsieur Ambroise Tshiyoyo qui n'est plus à présenter. C'est en cette dernière qualité qu'il s'est exprimé devant la presse. A l?heure où la France affirme sa ferme volonté de réinvestir fortement en RDC, JT Diplomatique a souhaité en savoir un peu plus et a proposé au Président de la Chambre de Commerce Franco-Congolaise de tirer un ''bilan'' préliminaire de ses réalisations et de nous présenter brièvement l'environnement des affaires congolais. Que peut-on retenir de son action à la tête de la CCIFC ?

'' Mon action, non. Parlons plutôt de l'action du Conseil d'administration de la CCIFC où nous avons la chance de coordonner. D'abord, le premier motif de satisfaction, c'est la cohésion de cette équipe. Tout le monde a fait le jeu, tout le monde s'y est impliqué. C'est vraiment le résultat du travail collectif que je présente aujourd'hui et qui vous a donné quelques motifs de satisfaction. Bref, ce n'est pas un travail personnel mais celui d'une équipe que je tiens à remercier par ailleurs '', a déclaré d'entrée de jeu M. Ambroise Tshiyoyo, qui préfère parler des avancées que du terme bilan. Dans celui-ci, le PCA de la CCIFC note qu'à sa prise de fonction, il n'y avait que 120 membres. Aujourd'hui, ce nombre a doublé pendant quatre ans ; Cette Chambre n'avait pas d'antennes dans le Congo profond mais son Conseil a réussi en installer deux : l'une dans le Haut-Katanga, plus précisément dans la capitale cuprifère Lubumbashi, à cause de son poids économique et une autre dans le Nord-Kivu pour des raisons bien évidentes, la région présente un riche potentiel agricole, environnemental et touristique. Cette liste n'est pas exhaustive. Une façon pour la chambre de montrer à ses partenaires désireux d'investir que le Congo n'est pas seulement Kinshasa.

'' Il y a des provinces qui sont porteuses, propices pour les affaires et qui peuvent accueillir différents sortes d'investissements. Nous avons fait de sorte que cette chambre devienne une grande référence du Business-France, une interface économique entre la RDC et la France. Il y a eu une grande animation qui a fait que cette Chambre a, au cours quatre dernières années, pris un peu plus d'ampleur. '', a-t-il ajouté.

Dans ce successtory, loin de jeter seulement des fleurs à l'actuelle équipe, le Président Tshiyoyo n'a pas sous-estimé le travail important et de longue haleine abattu par ses prédécesseurs, qui ont parfois travaillé dans des conditions très difficiles pendant les périodes des mutations politiques et économiques majeures au Congo-Kinshasa. C'est grâce aussi à eux que cette Chambre continue à exister et fonctionne d'une façon permanente.

Profitant de l'occasion ainsi offerte, le Président de la CCIFC a félicité tous ses prédécesseurs qui ont balisé le chemin afin que lui et toute son équipe arrivent à ces résultats aujourd'hui.

Avez-vous un message particulier à adresser aux investisseurs français désireux de s'installer en RDC au moment où vous quittez cette Chambre ? A cette question du JT Diplomatique, M. Ambroise Tshiyoyo a répondu en ces termes : " Le Congo est une chance pour le monde. Je ne veux pas me mettre ici pour ne parler que du potentiel économique du Congo dont tout le monde parle que c'est un réservoir des matières premières, un scandale géologique, un don du ciel. Il y a d'autres atouts. Le Congo, c'est un pays à population jeune avec une main-d'?uvre abondante et bon marché, dynamique et créatrice. C'est un atout majeur dans une économie. Par rapport à ses neuf voisins, le Congo-Kinshasa est un grand marché de consommation avec des terres arables et un grand réseau hydrographique pour y construire des centrales électriques. L'énergie étant le moteur du développement. Bref, le Congo-Kinshasa est la destination privilégiée pour les affaires. On ne le dit pas assez, un investissement y est rapidement rentable et il y a moyen d'y effectuer des affaires avec une durabilité très courte ''.

Mais malheureusement, on met toujours en exergue les aspects structurels : une administration corrompue, les tracasseries administratives, la lourdeur administrative, le mauvais climat des affaires, les bruits des bottes, un régime politique corrompu, pour ne citer que ceux-ci.

'' Ce ne sont pas des spécificités de la RDC '', a martelé le Président Tshiyoyo.


JTD