Entretien avec Olivier Mushiete, Ingénieur Agronome, à l'heure du Changement et déréglement Climatique.

Résumé en texte

Nommé à la tête du domaine et la Réserve Bombo-Lumene, domaine de chasse et de réserve de faune de la RDC, situé sur les plateaux de Bateke, l'ingénieur Agronome Olivier Mushiete, entend mobiliser les ressources nécessaires pour arriver à atteindre ses objectifs dans la Direction de ce site. Cet espace vert de 3.500 km2 devra être, à en croire le Directeur Chef de site, un rempart écologique sur la pression démographique que connaît Kinshasa, qui compterait selon les estimations, atteindrait les 12 millions d'âmes, avec plus ou moins un ajout de 350.000 personnes chaque année.
Cela ne serait possible que grâce à la mobilisation des fonds nécessaires, au niveau national comme au niveau international. Parmi les bailleurs visés, il figure entre autres, le fonds vert pour le Climat, et d'autres appareils financiers privés et publics, nationaux ou internationaux.
Pour ce faire, il est donc de bon aloi, de mettre des projets à impact global au bénéfice porteur de rentabilité. À ce titre, un engagement local est important, la structuration du projet et surtout la mobilisation des communautés s'avère indispensable.

Avant d'arriver à la tête du site de Bombo-Lumene, Olivier Mushiete a travaillé pour la plantation des arbres durant 20 ans en transformant la savane herbeuse en forêt dans les plateaux de Bateke. Olivier Mushiete insiste sur la mise d'un accent particulier sur l'agroforesterie, car grâce à elle, elle peut produire plusieurs résultats. Le cas de la plantation des arbres, qui non seulement à permis la création du premier puits de carbone en RDC, mais aussi, à travers les espèces d'arbres plantés, des chenilles ont pu voir le jour, et ces chenilles ont nourri des milliers de gens.
Capter le COD, produit dans des pays industrialisés qui polluent la planète, nécessite en même temps un grand appui financier.

S'agissant de la crise de la Covid-19 sur le domaine agricole, Olivier Mushiete propose une agroforesterie communautaire et climatique c'est à dire, pratiquer une agriculture sans utiliser d'intrants. Pour son expérience, celle ci a déjà faite sur un espace de 1500 hectares, qui ont vocation de s'étendre.